Combattants terroristes étrangers : Le temps des retours
La défaite des organisations terroristes au Moyen-Orient est attendue même s’elle prendra encore quelques temps, tellement Daech et Jabhat Fath Al Sham montrent de la résistance. La première du fait de ses équipements et de ses tactiques de guérillas, la seconde du fait que depuis qu’elle n’est plus une filiale d’Al-Qaeda a pu rallier d’autres groupes syriens. Les deux organisations résistent également parce qu’elles sont renforcées par des milliers de Combattants Terroristes Etrangers.
Une fois cette défaite consommée, peut-être au cours des deux prochaines années, les combattants terroristes étrangers n’auront que des choix limités dont celui probable du retour dans leurs pays d’origine.
Ce retour n’est pas sans poser de problèmes et de soucis non seulement aux pays où ils sont retournés mais à l’ensemble de la communauté internationale. Plusieurs questions se posent et s’imposent :
- Quelles idées peut-on se faire sur leurs destinations futures ?
- Reviendront-ils dans leurs pays de départ ?
- Iront-ils dans d’autres foyers du Djihad ?
- Quelles sont leurs capacités ?
- En quoi dépassent-ils ceux qui, radicalisés et endoctrinés ne sont pas partis dans les arènes du Djihad ?
- Quelle évaluation peut-on faire de la menace qu’ils représentent pour les pays où ils vont retourner ?
- Et quelles attitudes prendre vis-à-vis de cette catégorie de citoyens après leur retour ?
- Comment sont-ils définis ? Existe-t-il une définition commune ?
- Comment sont-ils formés et entrainés et quels choix de destinations se posent à eux ?
- Que peut-on faire, individuellement ou collectivement.
Le présent papier est une tentative de réponse ou de bribes de réponses à ces questionnements; sans prétention de pouvoir édicter une conduite à tenir miraculeuse, le papier explore certaines pistes de mesures notamment comme base de départ à des dispositifs que les débats et les rencontres de professionnels et d’experts enrichiront et mettront au point.