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Le Capitalisme Pourrait-il Survivre a la Crise du Corona Virus?

Press Release | June 24, 2020

La valeur du capitalisme a été altérée dans les marchés émergents et les populations réclament un modèle différent, plus juste et plus équitable. Beaucoup s'interrogent sur la capacité des sociétés capitalistes à relever les défis posés par la crise sanitaire actuelle. Certains affirment que le système actuel constitue une menace pour la santé physique des populations puisqu'il laisse des millions de travailleurs vulnérables en raison des inégalités croissantes. Dans ce cas, le système est jugé à la fois inefficace et immoral". Karim El Aynaoui, président du Policy Center for the New South, a donné son analyse lors d'une session sur le capitalisme et la crise du Corona virus du Brussels Forum, organisée le 22 juin 2020 par le German Marshall Fund of the United States (GMF) avec trois autres experts : Adam Posen, président du Peterson Institute for International Economics, Karolina Ekholm, professeur au département d'économie de l'université de Stockholm, et Ira Kalish, économiste en chef à Deloitte.

"Avec la tendance de l'adoption des mesures protectionnistes, il y a eu peu de conséquences sur la mondialisation, avant même que la crise du Corona virus ne frappe la politique commerciale américaine, et bien sûr en Europe avec le Brexit", selon Karolina Ekholm. Ce débat, présent depuis la crise financière de 2008, l'a remis en question et l'a lié à l'impact amplifié de cette dernière crise. Dans ce cas précis, la pandémie a accéléré les conséquences sur la mondialisation et pose des questions sur son efficacité.
" Au cours des derniers mois, la pandémie a révélé les failles des puissances économiques, tels que les États-Unis et l'Europe", a expliqué Karim El Aynaoui. "D'autre part, certains commencent à favoriser le multilatéralisme et le commerce. L'Afrique, quant à elle, mettra en place la zone de libre-échange continentale africaine (ACFTA)". Par ailleurs, le président du Policy Center for the New South, ancien économiste de la Banque Mondiale, a exprimé ses inquiétudes -dans les circonstances actuelles- quant aux possibles conséquences des rivalités de pouvoir sur le continent africain : "Il est nécessaire que les dirigeants africains jettent les bases d'une alliance forte pour promouvoir une moyenne de 5 à 6 % de croissance au cours des 30 à 40 prochaines années. En bref, le capitalisme évolue, mais ne disparaîtra pas. Il durera, même si l'on s'attend à ce qu'il subisse plusieurs changements pour s'adapter au contexte et aux besoins actuels".