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OCP Policy Center et CyclOpe lancent leur ouvrage conjoint, intitulé : L'Afrique  et les marchés mondiaux des matières premières : Leurres et lueurs.

Le CyclOpe Afrique, c’est en premier lieu un changement de perspective dans la façon de considérer les marchés des produits de base. Une perspective africaine donc. Il ne fait certes guère de doute que l’organisation des filières de matières premières et celle des marchés financiers qui souvent les accompagnent, sont avant tout mondiales. Du bonny light nigérian au phosphate marocain, du coton burkinabé aux fèves de cacao ivoiriennes, et de la bauxite guinéenne au minerai de cuivre zambien en passant par les diamants du Botswana : la quasi-totalité des ressources énergétiques, agricoles ou minérales extraites ou produites en Afrique sont échangées sur des marchés d’exportation intercontinentaux par l’entremise des négociants, petits ou grands. Les marchés dits « papiers », ceux qui autorisent la gestion du risque, sont eux à Chicago ou New-York, Londres, Singapore ou Shanghai. Cette dimension internationale des produits de base, le lecteur la retrouvera dans le cyclOpe Afrique au travers de chapitres déjà présents dans le rapport cyclOpe et portant notamment sur les conditions macroéconomiques mondiales, éléments-clés de la bonne tenue des marchés, ou sur « l’organisation du monde ».

Le cyclOpe Afrique, c’est, en second lieu, le prolongement d’une vision. Celle qui a conduit Philippe Chalmin à lancer en 1987 le premier rapport cyclOpe à l’heure où le West Texan Intermediate s’effondrait et où la plupart des économistes, français pour le moins, se désintéressait des produits de base. Cette même vision qui a conduit l’OCP Policy Center à faire de l’économie des matières premières l’un des quatre piliers de son développement et de son rayonnement axé sur l’analyse des politiques publiques au Maroc comme dans le reste du monde, et notamment en Afrique. 

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